Patrick Villiers, spécialiste d'histoire maritime, a prononcé une conférence pour expliquer la différence entre ces deux métiers de marin et montrer comment ils ont évolué au fil des âges tout en aidant les grandes puissances maritimes à acquérir le maitrise des mers. Si la piraterie sur mer est presque aussi ancienne que les débuts de la navigation, les corsaires et la guerre de course connaissent leur apogée des années 1520 au traité de Paris de 1856. Les corsaires ne sont pas des pirates, leur action est strictement limitée au temps de guerre et leurs prises sont jugées par des tribunaux |
un bâchis marqué du matricule de son propriétaire |
Le matricule est un document synthétique récapitulant toutes les étapes de la carrière d’un individu. La marine y recourt dès la fin du XVIIe siècle pour gérer les marins de la pêche et du commerce qu’elle astreint à un temps de service sur les bâtiments de guerre. Ce service, appelé système des classes sous l’Ancien Régime, puis inscription maritime, et dont les modalités ont varié avec le temps, est complété à partir de l’Empire par le recrutement de conscrits et d’engagés volontaires. Chaque individu se voit attribuer lors de son entrée au service un numéro qui constitue l’acte de naissance du marin dans la Marine. Ce numéro est porté sur tous les éléments du "paquetage" remis à tout marin admis au service, et qui deviennent dès lors sa "propriété". L’utilisation du matricule est étendue progressivement à toutes les catégories de personnel et la construction du numéro « matricule » qui constitue l’identifiant du marin a évolué au fil du temps notamment au 20è siècle. C’est ce que propose avec beaucoup de clarté et de précision l’auteur du site « LE MATRICULE DANS LA MARINE FRANCAISE » que l’AMMAC du Fumelois salue et remercie vivement. |
Aujourd’hui, c’est le Bureau Maritime des Matricules (BMM) qui procède à l’immatriculation du marin, initialise son dossier individuel, le gère tout au long de sa carrière dans l’active et la réserve opérationnelle et en assure une administration minimale après son départ de l’institution.
Depuis 1940, deux bataillons de fusiliers marins (BFM) ont été créés au sein des FNFL. Des volontaires rejoignent Philippe Kieffer en Angleterre pour former la 1ère Compagnie de fusiliers marins en 1942 qui deviendra le 1er Bataillon de fusiliers marins commandos (BFMC) le 8 octobre 1943. Entrainés en Ecosse, les bérêts verts français participeront aux côtés des Commandos britanniques au débarquement de Normandie et à la campagne finale contre l’Allemagne. Le 1er BFMC sera dissout le 1er juillet 1945.
Les hommes du 1er BFMC porte la tenue des troupes combattantes de l’Armée Britannique, le « battle dress ». Cependant, on distingue les Commandos Français par l’inscription « France » apposée sur la manche gauche, au-dessus de l’inscription « No.4 Commando », auquel Philippe Kieffer et ses hommes sont rattachés.
Le RBFM fut composé à partir de marins français, dont les navires avaient été immobilisés ou détruits. Engagés dans le débarquement en Afrique du Nord en novembre 1942, leur bataillon est chargé de tenir Bizerte en Tunisie.
Le , le bataillon Bizerte devient le Régiment blindé de fusiliers-marins, le RBFM. Acheminé vers Casablanca (Maroc) pour y percevoir des tenues américaines et du matériel moderne sur lequel il est entraîné, le RBFM est intégré dans la 2è division Blindée de Leclerc.
Avec la libération de Paris, le 25 août 1944, c'est la fin d'une première campagne victorieuse pour le Régiment blindé de fusiliers marins (RBFM) commencée en Normandie, au début de ce même mois, avec la 2e division blindée. Dès son entrée dans la capitale, le 19 aout, il contribue à annihiler les principales poches de résistance de la Wehrmacht jusqu'à sa reddition, le 25 août suivant.
Au-delà d'être la seule formation de la Marine au sein de la division Leclerc, sa spécificité tient aux chars, des "Tank Destroyers" M-10, dont il est équipé. Ceux-ci sont capables avec leur canon de 76 mm combiné aux lunettes de visée "Marine" de perforer tous les types de chars allemands à grande distance. Ainsi, lors de la bataille de Dompaire, en septembre 1944, l'un de ses escadrons détruit à lui seul 13 panzers sur 93.
À l'issue du conflit, sa valeur combative, lui permet de porter la fourragère aux couleurs de la légion d'honneur héritée de la brigade des fusiliers marins de 1915. Aujourd'hui, pour maintenir ses traditions, son drapeau est confié à la garde du commandement de la Marine à Paris depuis 2012.
Engagé volontaire à 15 ans et demi à l'Ecole des Mousses en octobre 1947, Jean Rouveret raconte ses souvenirs, de son embarquement à Brest en 1949 sur le remorqueur de haute mer Rhinocéros, jusqu'à sa campagne de deux ans en Indochine, de 1951 à 1953, dans les Forces Amphibies.
10 juin 1896 : Le Belem, trois-mâts barque à coque en acier, est lancé par l’armateur nantais Denis Crouan et Fils.
Au cours de son histoire, il a servi au transport de marchandises et à la plaisance et a plusieurs fois changé de pavillon, navigant sous celui de la France, du Royaume-Uni et de l’Italie. En 1979, le Belem est de retour en France et devient un navire-école ouvert au grand public, dont profitent notamment les élèves de l’École des mousses de la Marine nationale. Seul survivant des grands voiliers du XIXe siècle, il est classé « monument historique » et représente la France et ses traditions maritimes lors d’événements à l’étranger comme en 2012 aux Jeux Olympiques de Londres.
Quelques photos des années 70 du port militaire,et de la ville de Brest avec sa célèbre rue de Siam aux nombreux "points d'eau" vont permettre aux amoureux du passé de se replonger dans cet univers qui a si profondément marqué leurs jeunes années. Pour les voir
En complément, vous êtes invités à visiter deux blogs intéressants (il y en a sûrement d'autres)
- l'un sur l'histoire du pont national devenu pont de la Recouvrance qui enjambe la Penfeld : http://francois-ihuel-05.com/article-nostalgie-il-y-a-quarante-six-ans-suite-123382659.html
- l'autre, une vraie revue navale des navires amarrés sur les quais de la Penfeld, vus de la tour Tanguy : http://www.lavieb-aile.com/article-les-navires-du-port-militaire-de-brest-sur-la-penfeld-117178438.html
Toulon, bénéficiant d'une rade magnifique, est depuis longtemps un grand port de guerre, chaque année des milliers de marins y débarquaient de tous horizons; après parfois des mois passés en mer, il fallait bien se changer les idées, une fois mis le pied à terre et posé le sac. Les bars proches du port sont dans tous les ports du monde un lieu d'accueil et de détente.
A Cherbourg il y avait la rue de la Soif (rue de la Paix en fait), à Brest, le quartier de la Recouvrance; il devait bien y'avoir un quartier chaud à Lorient aussi; tous les ports avaient leurs quartiers spécialisés, leurs bars à matelots, leurs filles de joie et alors..? Toulon avait le sien bien évidemment, c’était Chicago.
Chicago, le petit Chicago ou tout simplement Chicag' pour les marins, ce quartier mal famé de Toulon situé au bas de la vieille ville, juste à la sortie de la porte principale de l’arsenal, contribua largement à asseoir la mauvaise réputation de la ville lui donnant, durablement, une image détestable qui perdurera hélas très longtemps...C'était le lieu privilégié des sorties nocturnes des permissionnaires. C’était le paradis des marins en bordée…….
Roland Le Gorff, natif de Toulon, fils et petit-fils de marin, a réservé sur son site internet crée en 2001 des pages tout spécialement consacrées à sa ville où il a grandi et dont il a retracé une description très documentée des années 50 à 70. Chicago, le quartier mythique de Toulon y figure en bonne place.
Son but est de faire revivre cette époque aujourd'hui révolue grâce aux témoignages de quelques personnes qui l'ont bien connue.
L’AMMAC du Fumelois remercie chaleureusement Roland Le Gorff et ses contributeurs ainsi que Dominique...de l'ANFMC qui nous a fait découvrir ces pages en nous faisant replonger avec délice dans ce passé mémorable. L'AMMAC invite les internautes qui liront ces lignes à visiter avec le même bonheur le site : http://www.mes-annees-50.fr/toulon.htm
Mais Chicago aujourd'hui n'est plus le Chicago que nombre marins ont pu connaître. C’est aujourd'hui un quartier en pleine rénovation ou plutôt en pleine démolition : les pelleteuses se chargent depuis quelques années, d'effacer petit à petit les traces de ce passé pittoresque. Des pans entiers sont déjà rasés notamment le secteur de la rue de l'Équerre. Voici ce que dit le site Net-Marine à propos de Toulon, aujourd'hui, dans l'encadré : Chicago n'est plus ce qu'il était !
"Dans les années 50 quel matelot n'a pas, un jour ou l'autre, été traîné dans ce quartier situé à quelques mètres de la porte principale de l'arsenal entre les rues Victor Micholet et Pierre Semard appelé aussi "Chicago" ? Quartier chaud de Toulon avec ses rues grouillantes de filles de joies. De cette époque d'après-guerre il ne reste presque plus rien. Les pâtisseries orientales et les échoppes de change francs/ dollars ont remplacé les bars tapissés de néons trop voyants et aux intérieurs trop sombres.
Seules les escales des grosses unités de l'US Navy redonnent quelque peu vie à ces rues jadis pourvues d'une quarantaine de bars de nuit; mais la Navy est très stricte avec ses "boys" et au moindre incident, elle décrète le périmètre "Off limits", interdisant pratiquement son accès. ll ne reste plus, aujourd'hui, que six ou sept bars dans ce quartier devenu peu à peu un quartier comme les autres. Seul le mythe demeure."
A une vingtaine de kilomètres de Toulouse, dans la petite commune de Saint Lys, 130 opérateurs ont, pendant 50 ans, à partir d'une station radio unique en son genre, accompagné les marins sur toutes les mers du globe en se faisant le relais terrestre de leurs besoins maritimes. Lire la suite....
Jean Gilles Filhol de Camas, natif de Fumel, fit carrière dans la marine de commerce et la Marine Royale, puis sous la Révolution et sous le 1er Empire. Capitaine de vaisseau commandant un 74 canons de la flotte de l'Amiral Villeneuve, il fut tué à son poste de commandement lors de la bataille de Trafalgar. Pour connaitre la vie et les exploits de ce Fumelois d'exception, cliquez ici
Le taux de féminisation dans la Marine atteint actuellement 15% des effectifs. L’une des mesures fortes du Plan Mercator est de compter 50% de femmes en plus dans nos rangs d’ici 2030.
En 1790, certains marins s’opposent au traditionnel pavillon blanc de la Marine royale, trop lié à leurs yeux à la noblesse, ce qui pousse l’Assemblée constituante à réfléchir à l’adoption d’un nouveau. Le baron de Boussay, député à l’Assemblée, défend le projet « bleu, blanc, rouge », des couleurs devenues un symbole populaire de la Révolution. Le 24 octobre 1790 le premier pavillon national français est adopté : il s’agit d’un drapeau blanc agrémenté d’un canton reprenant les trois nouvelles couleurs nationales. Cependant, des marins protestent encore contre ce nouveau pavillon, qui accorde selon eux une place trop importante à la couleur blanche. En conséquence, l’Assemblée adopte, le 15 février 1794, un second pavillon national, uniquement tricolore cette fois-ci. Suivant une idée du peintre Jacques-Louis David, la disposition des couleurs devient « bleu au mât, blanc au centre, et rouge flottant », disposition toujours actuelle. Ce second pavillon de la Marine française, effectivement utilisé par les équipages à partir 20 mai 1794, fut ensuite adopté comme drapeau national.
Si dans le drapeau national, les trois bandes ont la même largeur, il en va différemment pour le pavillon de la Marine : selon un ancien usage, la bande près du mât est moins large que la bande flottante. Depuis 1836, ces proportions sont de : 30 % du battant pour le bleu, 33 % pour le blanc et 37 % pour le rouge. Elles sont encore autres pour la flamme de guerre : 20 %, 20 % et 60 %. Un bâtiment rentrant d'un long déploiement arbore par tradition une flamme allongée d'un mètre par mois d'opération hors de France.
Avec le tricot rayé et la vareuse, le « Bachi », ou bonnet de marin, est l'un des symboles de l'uniforme de matelot de la Marine nationale. Apparu vers les années 1840 et défini par un texte de 1858 avec sa houpette, il est devenu par la suite l'unique couvre-chef du matelot, après la disparition en 1923 du «canotier » de paille porté sous les latitudes chaudes. Avec son ruban légendé qui l'enserre et porte le nom du navire en lettres d'or, ses bouts flottants, et son fameux pompon rouge porte-bonheur, ce bonnet a beaucoup fait parler de lui.
Initialement, le pompon était l'aboutissement de la confection du bonnet tricoté d'une pièce. Le "pompon" n'était en fait qu'une façon de finir l'ouvrage de laine, bien souvent tricoté par le marin lui-même. La houppette initiale était constituée de fils bleus et rouges. En 1870, la confection du bonnet est réduite à une seule bande et en 1971 la confection se termine par "diminution" par un seul fil de laine et donc une seule couleur... la houpette devient de couleur rouge. En 1872, un ruban légendé vient orner le chapeau de feutre.
Le pompon national a un diamètre de 8cm, pèse environ 14g et mesure 2,5cm de hauteur. Il est teinté de la couleur rouge garance.
C'était aussi un repère rouge bien visible, pensait-on, si le marin venait à tomber à la mer. Le pompon protège également le haut du crâne, ce qui est bienvenu sur un navire de guerre où les coursives sont souvent étroites et les plafonds parfois bas. L'utile rejoint donc l'esthétique mais plusieurs légendes ont eu cours pour expliquer l’origine ou l’utilité de ce fameux pompon.
Aujourd'hui les pompons rouges sont encore confectionnés à la main par la société sarthoise Borrel Bouvard Arthaud qui dispose fort heureusement d'un savoir faire artisanal aux secrets toujours jalousement gardés par seulement trois personnes.
L'AMMAC a le plaisir de vous présenter sa fabrication en images grâce à une vidéo du ministère des Armées, en cliquant sur ce bouton :
Apparu en Allemagne en 1905 et adopté à l'échelle internationale lors de la conférence de Berlin en 1906, ce signal a permis d'uniformiser la signalisation pour les navires en situation de détresse. Il n'y avait auparavant pas de système de communication radiotélégraphique unique, si bien que les équipages utilisaient leurs propres signaux de navigation, le morse ou bien le sigle CQD, qui fut par exemple émis avant le naufrage du Titanic. Cet événement a d'ailleurs poussé les autorités maritimes à améliorer et uniformiser leurs procédures d'urgence. Simple et facile à mémoriser, le SOS est entré dans la vie courante. Il n'est cependant plus le message officiel de détresse depuis le 1er janvier 1998, le morse ayant été supplanté par des systèmes satellites et des messages vocaux.
Les Peintres officiels de la Marine (POM) constituent l’un des corps artistiques les plus anciens, dont les origines remontent au XVIIème siècle. Les artistes sont aussi bien peintres que sculpteurs, illustrateurs, photographes, cinéastes ou graveurs. Ce sont des personnalités et des tempéraments très divers reliés par une passion commune de la mer.
C'est la Monarchie de Juillet qui inaugure de façon formelle l'inscription des peintres de la Marine à l'Annuaire en HYPERLINK "https://fr.wikipedia.org/wiki/1830" \o "1830" 1830. Il faut attendre qu'un décret de 1920 donne un statut beaucoup plus formel aux peintres de la Marine en officialisant une pratique ancienne de reconnaissance d’artistes qui consacrent leur talent à la mer, aux marins et à la Marine. Le statut évoluera jusqu’à celui de 1981.Peintre officiel de la Marine ». Sélectionnés par concours durant les Salons de la Marine, ils sont aujourd’hui 46, dont cinq retenus durant le dernier Salon, en 2017. Ils sont identifiables par l’ancre qui accompagne leur signature. Corps éclectique, on compte parmi leurs grands anciens aussi bien Mathurin Méheut et Gervèse que Paul Signac.
Lorsqu’un marin est de retour à quai, il n’est pas inhabituel de l’entendre prononcer une phrase du genre : « nous nous sommes fait branler bord sur bord, on a eu mer 6 ! » Ce chiffre 6 correspond au 7e palier de l’échelle de Douglas.
Elle permet de déterminer la hauteur significative de la « mer du vent » (c’est-à-dire des vagues provoquées par le vent local) qui est souvent le paramètre le plus important, a contrario de la « houle du large» (dont les causes multiples sont liées aux courants, aux marées, à la topographie des fonds…).
L’utilisation internationale de l’échelle proposée par l’amiral H. P. Douglas a été universellement adoptée à l’occasion de la conférence du comité météorologique international de Copenhague en septembre 1929.
L'échelle de beaufort ou l'échelle des vents de Beaufort, bien connue des marins, permet en donnant des degrés dans l'échelle des vents, de décrire la vitesse du vent et l’état de la mer.
L'idée est venue à l'amiral Britannique Francis Beaufort (1774-1857) d’avoir, en 1805, imaginé une échelle comportant des critères assez précis pour quantifier le vent en mer, sans en avoir à mesurer la force, mais uniquement en regardant l'environnement. Cette échelle des vents devait permettre la diffusion d’informations fiables universellement comprises. Ce fut l’ «échelle de Beaufort ».
Même si la vitesse du vent peut être mesurée avec plus de précision à l’aide d’un anémomètre, cette échelle est très utile aux marins pour estimer la force du vent par la seule observation de ses effets sur la mer.
A l’origine, chaque « force » correspondait à une configuration de la voilure des vaisseaux de l’époque. Depuis, on a ajouté quelques degrés, mais le principe reste valable : entre force 0 et force 3 un voilier « normal » n’a pas assez de vent pour marcher à pleine puissance, entre force 3 et 5 tout va bien, à force 5 on commence à réduire sérieusement la toile, au-dessus de force 7 ça devient difficile, et au-dessus de force 9 c’est de la survie.
L'échelle est graduée de la Force 0 pour une mer plate, à la Force 12 pour un Ouragan.
C'est en effet au XVè siècle que le français a emprunté "bâbord" et "tribord" au Néerlandais qui disait "bakboord" pour désigner le côté gauche d'un bateau qui est maintenant bâbord et "stierboord" le côté droit pour indiquer le tribord.
Pour expliquer l'origine de ces deux mots, il faut se rappeler que le gouvernail des navires tel que nous le connaissons aujourd'hui n'a pas toujours existé. Jusqu'au Moyen-Age, le pilote du navire gouvernait avec une godille, sorte de grande rame, fixée au côté droit du bateau et tournait ainsi le dos au côté gauche.
Alors, pourquoi "bâbord ou bakboord" et "tribord ou stierboord" ? Tout simplement parce qu'en vieux néerlandais "stierboord" c'est le côté du gouvernail, c'est-à-dire tribord et "bakboord", qui est notre bâbord, c'est le côté qu'on a dans le dos.
En effet "stierboord" tribord et "bakboord" bâbord sont composés tous deux de "boord" qui a son origine dans de très vieux parlers germaniques qui désigne le bord du bateau (d’où : le bordage du navire, monter à bord, aller à l'abordage).
Le mot "stier" dans "stierboord" (tribord ) provient aussi des vieux parlers germaniques et désigne simplement le gouvernail ("Steuer" en allemand d'aujourd'hui).
Enfin le mot "bak" dans "bakboord" (bâbord ) est toujours d'origine germanique et n'est rien d'autre que le dos (que l'on retrouve aujourd'hui dans l'anglais "back"), c'est-à-dire ce que le pilote a dans le dos.
Et pourquoi un accent circonflexe à "bâbord" ? Simplement parce qu'au XVIIe siècle, le français a fait la confusion entre "babord" et "bas-bord", c'est-à-dire le bord inférieur. Un accent circonflexe a permis de les différencier. à l'écrit en tout cas !
Petite astuce si vous avez du mal à retenir quel côté est lequel : tribord est à droite grâce à la lettre i que l'on retrouve dans les deux. Cela marche également bâbord pour la lettre a !
d'après un article publié dans la revue La Baille de juillet 2018
la vie à bord vue par Ty Pierre et Titine
Aide au décodage pour les non initiés
chouff = quartier maître chef, 3 galons rouges
crabe = quartier maître, 2 galons rouge
passer au trapèze = passer au rapport ou conseil disciplinaire
jeu de quilles = jeu de jambes, tituber
Bidel = officier marinier en charge de la discipline à bord, en principe un gradé de la spécialité fusilier
soute à béquilles = Carré des officiers mariniers supérieurs.
peau de bouc = cahier de punitions
L’aventure de l’aéronautique navale, c’est-à-dire la combinaison de la dimension aérienne à la dimension navale ne débute véritablement qu’à la veille de la Première Guerre mondiale, la traversée de la Manche par Blériot en 1909 ayant éveillé la prise de conscience de l'intérêt de l'avion chez les militaires.
un peu d'histoire maritime avec les sous-marins porte-avions, un article publié dans la revue Aéro Jack de mai 2020.
Seul musée en France dédié aux matériels de l'Aéronautique navale et l’un des huit musées de ce type dans le monde, il est implanté sur le site historique de la Marine à Rochefort-sur-Mer. Il présente une trentaine d’aéronefs d’origine française, américaine et anglaise frappés de la cocarde de l'Aéronautique Navale, dite " cocarde à hameçon ", dont quelques pièces uniques comme le premier appareil embarqué à réaction, le SE-203 " Aquilon ", et un authentique Dewoitine D.520, le meilleur chasseur utilisé pendant la campagne de France en mai 1940. Sont également exposés des moteurs de tous types et une salle est dédiée aux équipements avioniques.
Une visite à ne pas manquer!!!
15 juin 1939 : le naufrage du "Phénix"
La guerre n'est pas encore déclarée en Europe mais les événements en Extrême Orient s'aggravent. Toute l'escadre d'Extrême d'Orient est appelée à la manoeuvre en mer de Chine.Le Phénix qui devait effectué une tournée d'endurance au Philippines et en Australie interrompt sa mission et rejoint à Saïgon
Il disparait corps et bien avec ses 71 hommes d'équipage au cours d'un exercice d'entraînement a combat. A l'exception du chien du bord, qui, descendu à terre refusa de remonter à bord au moment de l'appareillage. Cette anecdote est rapporté dans le document relatant ce drame de la mer qui a vu la perte d'un des fleurons de la Marine d'avant guerre
25 juin 1941 : la tragédie du « Souffleur »
Publié dans Jeune Nation par José Castano
Le Souffleur devant Beyrouth le 25 juin 1941
Le 8 Juin 1941 débuta l’attaque des Alliés contre le Liban et la Syrie occupés par les troupes françaises. Auparavant, la Division navale du Levant que commandait l’amiral Gouton avait dû affronter au prix de lourdes pertes, une puissante force aéronavale britannique. A cette date, les sous-marins Caïman, Souffleur et Marsouin de la 9e Division de sous-marins de Bizerte, patrouillaient le long des côtes pour intercepter les bâtiments britanniques menaçants.
Dans la nuit du 24 au 25, le Souffleur, en surface près de Beyrouth, faisait route pour recharger ses batteries, avec à son bord 57 marins. Cinq hommes se trouvaient sur la passerelle. Quatre sillages de torpilles, lancées par le sous-marin anglais HMS Parthian, furent aperçus à bâbord. L’enseigne de vaisseau Morange, officier de quart, fit immédiatement mettre la barre toute à droite, mais le sous-marin ne put éviter l’une des torpilles : celle-ci explosa sous l’avant du kiosque et coupa en deux le sous-marin qui coula instantanément entraînant dans la mort cinquante-deux marins.
Les cinq hommes qui se trouvaient sur la passerelle furent éjectés vers la mer et tentèrent de regagner la côte à la nage située à quatre kilomètres. Seuls quatre y parviendront.
L’hommage aux marins morts pour la France
L'écusson du Souffleur
Sous la présidence du Colonel Fabrice CHAPELLE, attaché de défense de l'Ambassade de France au Liban la cérémonie de la mise en terre des restes des marins du Souffleur, morts au Combat le 25 juin 1941 a eu lieu le 27 juillet 2020 au cimetière militaire de Beyrouth, elle rassemblait les Anciens Combattants Français du Liban ainsi qu'une délégation des Plongeurs Libanais, une délégation de l'association AUX MARINS menée par son représentant au Liban l'amiral Samir KADEM ancien commandant de la marine Libanaise et une délégation de l'association des membres de la Légion d'Honneur décorés au péril de leur vie menée par son président au Liban le Lt.Colonel Gérard FIGUIE. Cette cérémonie empreinte de simplicité mais aussi de beaucoup d'émotion est restée réservée aux membres de notre grande famille militaire et permet enfin de donner une sépulture digne à nos Grands Anciens qui reposent maintenant au milieu de leurs camarades tombés au champ d'honneur.
Dans la marine nationale.
La France a connu deux catastrophes majeures avec des sous-marins classiques qui comptaient pourtant parmi les submersibles les plus modernes de l’époque.
Le 27 janvier 1968, la MINERVE disparaissait en plongée au large de Toulon. 50 ans après la tragédie qui a fait 52 victimes, des interrogations subsistent toujours quant aux causes de la catastrophe. L'épave de la Minerve est retrouvée le 21 juillet au large de Toulon. (Voir le compte rendu des recherches sur le site Mer et Marine ou celui d'Hervé Fauve ). Le fils du commandant de la MInerve, Hervé Fauve, adresse à tous ses remerciements chaleureux pour avoir soutenu, chacun à sa manière, son long combat pour la recherche de l'épave.
Le 4 mars 1970, le sous-marin EURYDICE et son équipage de 57 hommes disparaissaient en mer, au large de Saint Tropez, pour des causes restées inexpliquées à ce jour.
Focus sur les "Daphné" : La Minerve et l'Eurydice sont deux bâtiments de la classe Daphné, série de 26 sous-marins d'attaque à propulsion classique, de conception française, construits entre 1958 et 1970 pour la Marine nationale française (11 unités, le dernier étant désarmé en 1997) et pour l'exportation. Ils étaient qualifiés à l'époque de sous-marins à hautes performances et communément appelés les « 800 tonnes ». Le FLORE a été sauvegardé comme navire musée à Lorient; pour le visiter,
Dans les marines étrangères
Plusieurs nations parmi celles disposant d’une capacité sous-marine ont également perdu des bâtiments à propulsion diesel-électrique ou nucléaire pour des causes diverses, les naufrages meurtriers provocant à chaque fois un grand émoi dans le monde entier et bouleversant la communauté des Marins.
Une synthèse est proposée au lecteur pour donner un bref aperçu sur chacun de ces drames.
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