Plus de marins et de bateaux français.
C’est l’objectif de ce plan stratégique mis au point par Armateurs de France, le syndicat patronal du secteur de la marine marchande. « Il s’agit de l’aboutissement d’un processus lancé il y a un an, suite au discours volontariste du président de la République à Montpellier », dit Jean-Marc Lacave, délégué général d’Armateurs de France. « Nous avons vécu une année 2020 très particulière, qui a encore davantage montré l’importance stratégique de la marine marchande et des marins, que l’on doit vraiment traiter comme des travailleurs essentiels ». Ceci est également demandé par l’ONU et l’IMO dans une résolution du mois de novembre 2020.
Les armateurs demandent un plan stratégique pour la marine marchande pour le printemps 2021.
« Nous avons élaboré un plan axé autour de quatre thématiques qui ne vont pas l’une sans l’autre ». Il y a d’abord « la solidarité économique », qui verrait l’extension d’une obligation de pavillonnement tricolore, telle qu’elle existe actuellement pour le pétrole et ses produits en vertu de la loi de 1992 et de ses évolutions, pour des biens essentiels ». « La pandémie actuelle a montré la nécessite d’avoir une souveraineté sur la logistique de ces produits indispensables que peuvent être des médicaments, l’agro-alimentaire, les sources d’énergie. Il ne s’agit pas d’imposer un transport à 100% sous pavillon français mais pour une partie, au moins ».
Le deuxième pilier est environnemental. Un domaine déjà largement encadré par les règlementations internationales, qu’elles émanent de l’Organisation Maritime Internationale ou de l’Union Européenne. Les armateurs veulent mettre en place des moyens pour accompagner la marine marchande dans cette transition, « comment faire pour rétrofiter un bateau récent qui doit être conforme aux standards des 25 prochaines années ? Comment financer un navire neuf totalement conforme avec des solutions industrielles en développement ? » Pour accompagner cette transition écologique, l’organisation patronale veut s’impliquer davantage, discuter avec les industriels, et notamment la construction navale française.
Autre domaine de travail, le social « pour lequel le monde maritime a déjà une longue tradition de dialogue ». Armateurs de France souhaite ainsi voir une amélioration de la féminisation de la profession et de son attractivité. « Cela ne rime à rien de vouloir avoir davantage de navires, si nous n’avons pas des marins et officiers pour les armer ». Alors que la profession fait à nouveau face à une pénurie d’officiers, les armateurs renouvellent leur confiance à l’ENSM : « Nous avons un très bel outil public de formation sur lequel nous devons continuer à mieux capitaliser : c’est un véritable partenariat public-privé, et il faut que les armateurs continuent à s’investir pour toujours améliorer la qualité de l’enseignement que ce soit avec des équipements, des TP ou lors des embarquements.
Source : Armateurs de France décembre 2020
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La construction du navire LES ALEZIES de la compagnie BELGE JAN DE NUL a débuté dans les chantiers chinois GHMI. Le navire dédié aux travaux offshore, notamment sur le marché éolien, mesurera 236 m de longueur et 52 m de largueur. La surface du pont sera de 9300 m2. Le navire sera équipé d’un système de positionnement dynamique DP2, de 4 propulseurs SHOTTEL azimutaux de 3000 kW et de deux propulseurs rétractable de 3250 kW. La vitesse maximale du navire sera de 13 nœuds. Le navire sera équipé avec une grue HUISMAN de 5.000 tonnes. La livraison du navire est prévue pour avril 2022.
Source: Jan DE Nul – Décembre 2020
Les pertes de conteneurs en mer ne datent pas d’aujourd’hui. Cependant, avec la perte et les dommages subis par 1900 conteneurs à bord ONE APUS (photo ci-dessous) au large d’Hawaï, le monde maritime s’interroge sur ce fléau.
Vingt sinistres en 2020
Dans la dernière édition de sa newsletter, le consultant néerlandais DYNAMAR revient sur une année 2020 marquée par de nombreux sinistres. Avec l’incident survenu en ce début du mois de décembre par le m/s ONE APUS, l’année 2020 totalise, à ce jour, vingt cas similaires. Pour le consultant néerlandais, la perte de 1900 boîtes par le m/s ONE APUS n’est qu’un cas parmi les autres. Il est difficile de faire un total précis du nombre de conteneurs perdus au cours de l’année en raison des différentes sources.
Défaut d’amarrage et incendies.
En effet, deux types de sinistres sont enregistrés par les armateurs. Les premiers visent les conteneurs perdus en mer en raison d’un mauvais temps ou d’un défaut d’amarrage des boîtes. Les seconds sont dus à des incendies à bord des navires. Néanmoins, à chaque sinistre, les armateurs et les autorités concernées s’attachent à connaître le contenu de ces boîtes. Ainsi, sur le m/s ONEAPUS, des 1900 conteneurs perdus en mer, une quarantaine de boîtes devraient contenir des produits dangereux.
Dans ce contexte, l’étude menée par le World Shipping Council (WSC) cette année montre que sur les douze dernières années, les pertes de conteneurs ont diminué. En effet, de 2008 à 2019, la moyenne annuelle des pertes de conteneurs s’estime aux environs de 1382 par an. Le WSC indique dans son enquête que les pertes de conteneurs sont en baisse au cours des dernières années.
2013 : une année noire
En effet, de 2008 à 2010, la moyenne annuelle des pertes de conteneurs s’est établie à 675 par an. Sur la période suivante, de 2011 à 2013, cette moyenne est montée à 2683 pertes par an. Une escalade due à la perte totale du MOL COMFORT qui a coulé avec 4293 boîtes. « Heureusement depuis cette année-là, nous n’avons pas enregistré de pertes aussi massives », indique le rapport du WSC. Entre 2014 et 2016, le naufrage du m/s EL FARO a encore fait monter les chiffres. Ce navire a perdu 33 membres d’équipages et 517 conteneurs. La baisse des trois dernières années, de 2017 à 2019, la moyenne annuelle a été divisée par deux à 779 conteneurs par an. Et ce, malgré la perte de plus de 100 boîtes dans deux naufrages. La perte de 1900 boîtes par le m/s ONE APUS devrait faire monter les chiffres pour 2020.
Source : DYNAMAR – Splash247/com
1.4 Les actes de piraterie continuent dans le Golfe de Guinée.
Quatre-vingt-dix pour cent (90%) du commerce mondial se fait par voie maritime, qui est la clé de l’économie mondiale. La flotte mondiale de la marine marchande ou marine de commerce compte environ 91.000 navires, dont 426* sous pavillon français avec une capacité de + 2.000.000.000 Tonnes de port en lourd (DWT).
La flotte Française de commerce (transports et services maritimes) de plus de 100 DWT sous pavillon français compte 426 navires. Elle se décompose en une flotte de transport qui compte 186 navires, et une flotte de services maritimes qui s’élève à 240 navires. Les 186 navires dédiés au transport totalisent plus de 7 M de tonnes de port en lourd (DWT).
La flotte Française de transport est composée de :
Navires de transport |
|||
Nombre |
Type |
Nombre |
Type |
36 |
Pétroliers |
12 |
Paquebots de croisière |
8 |
Gaziers / transport GNL-LPG |
46 |
Rouliers – passagers (ferries) |
28 |
Porte-conteneurs |
19 |
Navires à passagers |
19 |
Rouliers |
3 |
Autres (vraquier - bitumier) |
15 |
Cargos |
15 |
|
Navires de service |
|||
10 |
Câbliers |
5 |
Ravitailleurs multi-rôle -MPSV |
6 |
Recherche océanographique |
5 |
Transport personnel |
14 |
Support travaux maritime |
8 |
Autres navires service offshore |
2 |
Navires école |
15 |
Dragues |
22 |
Ravitailleurs offshore -PSV |
119 |
Remorqueurs (port et haute mer) |
18 |
Pose ancres - AHTS |
10 |
Baliseurs |
Types de navires composant la flotte marchande française :
Navires de transport |
|
Pétrolier : transport pétrole brut / raffiné - produits chimiques |
|
Gazier : transport de gaz GNL - LPG |
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Porte-conteneurs – transport de conteneurs |
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Roulier – Ro-Ro (Roll on – Roll Off) |
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Cargo – transport de marchandises diverses |
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Paquebot de croisière |
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Roulier passagers (ferries) |
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Navires à passagers |
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Vraquier – transport en vrac de céréales – minerais etc.. |
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Navires de service |
|
Câblier – pose des câbles sous-marins électriques – téléphoniques |
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Recherche océanographique |
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Travaux offshore –opère dans les champs pétrolier et éolien |
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Ravitailleur Offshore - PSV Platform Supply Vessel |
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Navire pose ancres – AHTSV Anchor Handling Tug Supply Vessel – Navire conçu pour poser les ancres des plateformes pétrolières |
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Ravitailleur multi-rôle - MPSV Navire spécialement conçu pour des travaux sous-marins, équipé d’une grue à compensation active de houle pouvant travailler à des profondeurs d’eau jusqu’à 3000 m. Ces navires sont équipés d’un système de positionnement dynamique DP2 |
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Transport personnel (crew boats) – navires à très grande vitesse, jusqu’à 40 nœuds, utilisés pour le transport du personnel dans des champs pétroliers et éoliens offshore. Capacité de passagers jusqu’à 100 personnes |
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Autres navires offshore (navires de plongée – navires sismiques) |
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Dragues |
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Remorqueurs (portuaires et haute mer) |
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Baliseurs |
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Répartie entre les différents registres d’immatriculation, la flotte française de transport de plus de 100 DWT comprend 86 navires inscrits au Registre International Français (RIF), 61 navires au registre métropolitain et 39 navires aux registres d’Outre-mer, dont 22 en Polynésie Française. La flotte de services maritimes comprend 90 navires inscrits au Registre International Français (RIF), 135 navires au registre métropolitain et 15 navires aux registres d’Outre-mer.
*Chiffres 1 Juillet 2020 : source Direction Générale des infrastructures, des transports et de la mer
Au premier janvier 2020 la flotte mondiale comptait 52 461 navires de plus de 1.000 GRT pour un total de 2.051.019.000 DWT (port en lourd), **
Classement mondial des navires de 1000 DWT ou plus
Pavillon |
Nombre de navires |
|
Panama |
|
6528 |
Chine |
|
4603 |
Liberia |
|
3686 |
Iles Marshall |
|
3592 |
Singapour |
|
2613 |
Hong Kong |
|
2425 |
Indonesie |
|
2293 |
Malte |
|
2175 |
Nationalité des plus grands armateurs du monde |
Flotte Tonnage DWT |
|
Grèce |
|
363.867.000 |
Japon |
|
233.195.000 |
Chine |
|
229.247.000 |
Singapour |
|
137.396.000 |
Hong Kong |
|
101.635.000 |
Allemagne |
|
89.412.000 |
Corée du Sud |
|
80.595.000 |
Norvège |
|
63.985.000 |
Bermudes |
|
60.414.000 |
USA |
|
57.688.000 |
Classement des pays Européens
Les plus importantes nations maritimes Européennes en nombre de navires :
Pays |
Nombre de navires |
|
Malte |
|
2175 |
Norvège |
|
1563 |
Royaume Uni |
|
1425 |
Italie |
|
1324 |
Grèce |
|
1293 |
Pays-Bas |
|
1210 |
Chypre |
|
1036 |
Danemark |
|
692 |
Portugal |
|
673 |
Allemagne |
|
607 |
Les plus importantes nations maritimes Européens en port en lourd -DWT
Pays |
DWT |
|
Malte |
|
109.127.000 |
Grèce |
|
69.162.000 |
Royaume Uni |
|
45.045.000 |
Chypre |
|
34.572.000 |
Danemark |
|
23.107.000 |
Norvège |
|
21.966.000 |
Portugal |
|
20.768.000 |
Italie |
|
13.453.000 |
Belgique |
|
10.360.000 |
Allemagne |
|
8.493.000 |
** source : UNTACT- Décembre 2020
La France compte environs soixante armateurs opérant dans les différentes branches de l’industrie. Les principales activités sont les transports de conteneurs, pétrole, gaz, passagers et les activités offshores.
De plus amples informations concernant des armateurs et leurs activités sont disponibles sur www.armateursdefrance.org
La marine marchande offre des carrières stables pour des officiers pont (Commandant) et des officiers mécaniciens (Chef mécanicien). Les officiers pont sont en charge de la navigation, les chargements ainsi que la sécurité et sureté. Le Commandant a la responsabilité globale du navire. Les officiers mécaniciens ont en charge côté technique du navire.
Les salaires sont en fonction du grade et peuvent aller de 3.000 à 5.000 Euros voir plus selon la taille et type du navire. Si les périodes de navigation peuvent être longues (jusqu'à 3-4 mois d'affilée), elles sont suivies de récupération tout aussi longues. Trois mois de vacances peuvent succéder à trois mois de travail, un rythme que certains apprécient. Dans l’industrie off-shore, la rotation 4 semaines à bord suivie de 4 semaines de récupération sont en générale la règle.
L’enseignement maritime en France et dans le monde est basé sur des conventions internationales de l’Organisation Maritime Internationale – IMO – qui est l’agence des Nations Unies pour les affaires maritimes. La convention Internationale STCW 2012 – Standard Training for Crew and Watchkeeping – définit les critères minimaux pour la formation des marins, aussi bien les officiers que les équipages. Toutes les nations qui sont membres des Nations Unies et qui ont ratifiées la convention STCW 2012 ont les mêmes minima pour la formation des marins. Un grand nombre des écoles d’enseignement maritime ont des standards plus élevés que le minimum requis par la convention. En Europe les études maritimes sont du niveau BAC + 5. Les diplômes délivrés par les écoles nationale supérieures maritimes – ENSM - sont reconnues dans le monde entiers et vous autorisent de naviguer sous tous les pavillons.
Les écoles en France :
ENSM de Marseille - 39, avenue du Corail CS 50040 - 13285 Marseille Cedex 08
Numéro du site de Marseille : +33(0)9 70 00 04 72 / ensm.marseille@supmaritime.fr
ENSM du Havre - 10, Quai Frissard - 76600 Le Havre
Numéro du site du Havre : +33(0)9 70 00 03 80 / ensm.lehavre@supmaritime.fr
ENSM de Saint-Malo - 4, rue de la Victoire BP 109 - CS 71831 - 35412 Saint-Malo Cedex
Numéro du site de Saint-Malo : +33(0)9 70 00 04 10 / ensm.saint-malo@supmaritime.fr
ENSM de Nantes - 38, rue Gabriel Péri BP 90303 - 44103 Nantes Cedex 04
Numéro du site de Nantes : +33(0)9 70 00 04 30 / ensm.nantes@supmaritime.fr
Il est à noter qu’en générale dans la majorité des pays Européens l’accès à l’enseignement maritime se fait par concours ce qui est également le cas en France. Ceci a comme conséquence qu’un grand nombre de jeunes Français font leurs études en Belgique (Anvers) à l’Antwerp Maritime Academy (HZS/ESN) qui a une section française.
Antwerp Maritime Academy - Noordkasteel Oost 6 - 2030 Antwerpen. Tel. +32 (0)3 205 64 30
E-mail: info@hzs.be
Dans la marine marchande les promotions peuvent être très rapides et souvent on peut atteindre le poste de Commandant ou Chef mécanicien à l’âge de 30 ans. Mais les carrières de navigants aussi bien pour les officiers pont que mécaniciens sont relativement coutes. En générale et ceci pour des raisons familiales les carrières de navigant se terminent après 10 à 15 ans. De nos jours il est rare que quelqu’un reste en mer jusqu’à l’âge de la retraite.
La question souvent posée est : QUE PEUT-ON FAIRE APRES UNE CARRIERE DE NAVIGANT ?
Après une carrière de navigant, les diplômes des écoles supérieures maritimes vous donnent accès à un grand nombre de postes dans différentes branches de l’industrie maritime comme le pilotage, les administrations portuaires, l’administration maritime, les sociétés de classification comme le Bureau Veritas, les compagnies d’assurance spécialisées dans l’assurance maritime, les chantiers navals, pour ne citer que celles-là. Les compagnies pétrolières emploient un grand nombre d’anciens navigants comme spécialistes marine pour leurs opérations off-shore. On retrouve un grand nombre de Chef-Mécaniciens comme cadres dans les raffineries et l’industrie pétrochimique. En générale les anciens navigants sont appréciés pour leur compatibilité à confronter et résoudre les problèmes posés rapidement.